Chocolats Hautot : Entretien avec Olivier HAUTOT

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La chocolaterie Hautot a été fondée en 1957 en Normandie. Au départ, c’était une petite entreprise familiale spécialisée dans la fabrication artisanale de chocolats. Avec les années, elle s’est développée, en restant fidèle à la qualité de et à l’artisanat. En 1996, la chocolaterie a ouvert un musée dédié à l’histoire du chocolat, où les visiteurs peuvent découvrir le processus de fabrication du chocolat et son histoire.

Aujourd’hui, la chocolaterie Hautot est reconnue pour ses créations haut de gamme, alliant tradition et innovation.

Monsieur HAUTOT, pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

La chocolaterie a été créée en avril 1998, à Fécamp. Passionné de chocolat, j’avais envie de vivre de cette passion. Au départ nous ciblions les artisans,
comités d’entreprises, cadeaux d’affaires, et après on a ajouté les boutiques.

Expliquez-nous le développement de votre société de Fécamp jusqu’à Yvetot.

À Fécamp, nous cherchions à agrandir la chocolaterie, ou tout du moins à regrouper la fabrication des chocolats et de la pâtisserie. Je n’ai pas trouvé de locaux adaptés, donc nous avons simplement cherché un peu plus loin pour finalement découvrir ce bâtiment à Auzebosc, anciennement E’Caux Centre, qui s’y prêtait parfaitement. En projetant les aménagements
nécessaires, nous savions pouvoir réussir à obtenir le lieu qui nous permettrait de continuer à nous développer.
De plus, ce site est géographiquement très bien placé, en plein coeur du Pays de Caux et dans le même temps – pour toutes les boutiques – en plein milieu pour les livraisons, pour l’accessibilité, bref pour le développement c’est parfait !

Vous ouvrez une nouvelle boutique sur le site de production ?

Oui, nous profitons des lieux pour créer une nouvelle boutique, directement intégrée à la « Fabrique », parce que nous aimons l’idée d’avoir un lieu de rencontre et d’échange à proximité. Je considère également important que les personnes puissent savoir que c’est fait derrière, sur place, qu’on ne triche pas et qu’ici tout est fait maison.
La boutique va être ouverte du lundi au samedi (environ de 9h-12h30 et 14h-18h30), et nous y proposerons de la pâtisserie, des glaces et bien entendu du chocolat, et ouvert à tout public évidemment.


Quel a été le rôle de la Communauté de Communes dans le développement de votre projet ?

En trouvant ces locaux, nous avons appris qu’il s’agissait d’un bâtiment qui appartenait à Yvetot Normandie et les échanges ont été très bons et rapides. La com-com a été très efficace en répondant à nos attentes, notamment au niveau des délais car avec la saisonnalité de la chocolaterie, il est impossible de commencer à travailler après septembre. Avec les services de la com-com, un appel a été égal à une réponse, et une vraie réponse à chaque fois : Madame Hachard a été une très bonne interlocutrice, tout comme Monsieur Charassier : nous avons été très bien accueillis sur le territoire intercommunal.

Une entreprise comme la vôtre ne se construit pas seule. Comment s’est déroulée votre implantation dans ces nouveaux murs d’un point de vue logistique ?

Un élément majeur dans ce projet est le choix de travailler avec des entreprises locales pour l’aménagement de nos nouveaux locaux. LS Froid s’est occupé de tout ce qui était salles blanches et groupes frigorifiques ; DGS, entreprise d’électricité, a répondu présent et a été également très efficace ; l’entreprise Boulingue (plomberie) nous a permis de rendre l’ensemble fonctionnel. C’est simple, nous avons signé fin juin pour avoir les locaux et aujourd’hui (octobre au moment où nous écrivons ces lignes) nous ouvrons avec tous les travaux effectués.

Votre attachement au territoire ?

Je suis fécampois depuis toujours, attaché à ma ville de Fécamp, mais je ne suis pas mécontent d’être sur le territoire Yvetot Normandie parce que j’ai beaucoup de famille dans le coin, des attaches, et j’habite d’ailleurs maintenant tout près d’Yvetot. Je m’y sens bien, j’aime la terre, j’aime la campagne et la nature, donc je trouve sur le territoire un environnement très agréable
Avant-hier par exemple, il y avait des chevreuils qui courraient dans le champs d’en face, occupé par les moutons, c’était extraordinaire : ce cadre est une vraie chance.
Sur ce registre, c’est le lycée agricole qui nous met les moutons à disposition pour pâturer sur notre espace vert, et qui nous propose en parallèle d’y faire des plantations (pomologie). Passionné de permaculture, j’ai tout de suite été séduit quand ils nous ont proposé de planter de vieilles essences cauchoises sur le site de production. Pour ne rien vous cacher, le jardin, c’est une deuxième passion chez moi.

Un petit mot sur le chocolat ? Quelle sensation vous évoque-t-il ?

Je suis devenu pâtissier parce que nous étions 6 enfants et que ma maman nous faisait des gâteaux tous les jours. En rentrant de l’école, je venais l’aider à les préparer et surtout à lécher la cuillère (rires).
Donc je me suis dirigé vers la pâtisserie tout naturellement, et ensuite c’est mon maître d’apprentissage qui m’a vraiment passionné par le chocolat, parce que c’était un grand monsieur, qui faisait des belles choses et qui m’a transmis ce savoir-faire. J’adore ça, je trouve que travailler dans un univers olfactif aussi fort, qu’on peut modifier à souhaits, c’est une alchimie de tous les jours, on peut vraiment faire beaucoup de création et ça c’est quelque chose qui me passionne énormément. J’ai la chance d’avoir des employés qui sont aussi passionnés, ce qui fait qu’on peut indéfiniment créer ensemble.

Et la sculpture là-bas, vous nous en parlez ?

Alors ça c’est mon truc (rires). Pour l’ouverture de la boutique d’Auzebosc et comme nous sommes en octobre, j’ai ramené Rose qui est une sculpture que j’ai faite pour Octobre Rose. Il s’agit d’une sculpture entièrement en chocolat, pleine, représentant une femme accroupie, qui a été réalisée au couteau, pièce par pièce, morceau par morceau et qui a nécessité pas moins de 15 jours de travail. La sculpture c’est quelque chose qui me passionne aussi énormément et le chocolat incarne une matière vraiment géniale à utiliser.

Merci à Monsieur HAUTOT et la Chocolaterie HAUTOT pour l’accueil et le temps consacré à cette interview.